Dall-E qui produit des images à partir d’un simple prompt.
L’Europe vote un Intelligence Artificiel Act engageant.
Bref, en quelques mois l’IA est devenu le sujet de prédilection dans le monde de l’art, remplaçant la blockchain et les NFT, pourtant ce n’est pas la première fois que l’art est inquiété par les algorithmes de l’IA, la naissance d’Internet en soit était devenu un séisme au début des années 2000.
C’est étonnant cette capacité à s’affoler face aux technologies. Est-ce la puissance intrinsèque de l’outil qui fascine et effraye, ses capacités de production de contenus ? Ou, comme pour l’Internet, une capacité inégalée de démocratisation des outils de production de contenus, qui met les experts à la marge et embrasse les foules dans leurs capacités d’expression.
Cela change profondément l’architecture des médias, parce que nous avons toutes et tous dans les mains des outils pour devenir des auteur.ices puissant.es, avec des outils pour produire et diffuser des contenus avec des qualités de plus en plus grandes. Cela faisait dire à Laurence Lessig, l’inventeur des licences Creatives Commons qui ont changé le rapport au droit d’auteur : “l’intelligence est dans les periphéries”. Si l’on suit alors le fil de l’intelligence, l’artiste et essayiste James Bridle explore, à l’aune de cette ère de l’IA, les différentes formes d’intelligence présentes dans le monde humain, naturel, animal … dans son ouvrage « Toutes les intelligences du monde. Animaux, plantes, machines » (le Seuil, 2023). Il cite Ursula Le Guin qui propose une approche des technologies : “Elles sont ce que nous pouvons apprendre à faire ”.
Qu’est ce que l’IA fait alors à la création ? Qu’est ce que cela va nous permettre d'apprendre sur nous, sur l’art, les œuvres, la création, les artistes, les auteurices, les publics … ?
Petit tour d'horizon des pratiques possibles et de la réalités des promesses d'intelligence folie créatrice ?!
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